Protégeons Belle-Île : Non aux exploitations viticoles intensives en zones naturelles

Un projet de vignobles intensifs menace 40 hectares de Belle-Île, dont des zones naturelles protégées.

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12/22/20242 min read

Bellîloises, Bellîlois,

Saviez-vous qu’un projet mené par un puissant groupe financier menace de transformer 40 hectares de notre île, dont une partie en zones naturelles protégées (Natura 2000, sites classés, ZNIEFF), en vignobles intensifs ?

Une autorisation dérogatoire exceptionnelle est en cours d’étude pour permettre ce projet en contradiction totale avec l’esprit de protection environnementale qui caractérise Belle-Île. L’enquête publique débute le 17 mai, et votre mobilisation est essentielle pour préserver l’île que nous aimons.

Le projet en question

Porté par Fiducial, un groupe financier dirigé par l’une des plus grandes fortunes de France, ce projet prévoit :

  • La plantation de vignobles sur 40 hectares, dont une partie en zones naturelles protégées.

  • La construction de bâtiments d’exploitation (cave, stockage, chai) d’une surface allant jusqu’à 800 m².

  • La transformation de paysages naturels en terrains agricoles intensifs avec des poteaux en bois de 1,6 mètre, des chemins pour engins agricoles et l’éventuel hébergement de travailleurs saisonniers.

Pourquoi ce projet est-il une menace ?

1. Une atteinte à la biodiversité
La zone concernée est classée Natura 2000, un label visant à protéger des habitats naturels uniques. Le défrichement prévu menace directement :

  • Les espèces animales locales (oiseaux, insectes, petits mammifères).

  • Les plantes rares et les habitats d’intérêt européen.

2. Une artificialisation des sols
Le projet implique la déforestation de vastes espaces, l’installation de structures agricoles lourdes et l’ouverture de voies d’accès pour les engins. Cela revient à détruire irrémédiablement les sols naturels.

3. Une pollution environnementale sous couvert d’agriculture biologique
Malgré l’étiquette « bio », les traitements prévus au cuivre et au soufre :

  • Nuiraient aux abeilles, aux moutons et à d’autres espèces locales.

  • Affecteraient la santé des riverains.

4. Un projet économiquement et socialement déconnecté
L’objectif principal n’est pas la production viticole pour les Bellîlois, mais une activité œnotouristique destinée à une clientèle aisée. À terme, ce projet :

  • Générera peu d’emplois locaux stables.

  • Entraînera l’importation de main-dœuvre saisonnière.

  • Risque de laisser place à des friches viticoles et des constructions réévaluées en zones résidentielles de luxe.

L’importance de dire NON

Non à l’artificialisation de nos paysages
Des hectares de terres naturelles ne doivent pas être remplacés par des alignements de poteaux en bois et des bâtiments industriels.

Non à la destruction de la biodiversité
La faune et la flore de Belle-Île sont un trésor fragile. Ce projet les mettrait en péril de manière irréversible.

Non à l’œnotourisme intensif
Belle-Île ne doit pas devenir une destination viticole artificielle au détriment de son identité et de sa qualité de vie.

Non à l’appropriation de notre île par des investisseurs
Ce projet sert avant tout des intérêts financiers extérieurs, au détriment des petits projets agricoles locaux respectueux de l’environnement.

Agissez maintenant

La période d’enquête publique est cruciale. Faites entendre votre voix en participant activement :

  • Rendez-vous aux réunions organisées dans le cadre de l’enquête publique.

  • Écrivez auprès des autorités pour exprimer votre opposition argumentée.

  • Mobilisez vos proches et relayez cette information sur les réseaux sociaux.